Les premières heures de ma pratique médicale
Le premier lundi de juin 1951, j’ouvrais mon bureau de consultations. J’avais tout préparé dans le but d’obtenir un rendement optimal. Je disposais d’une salle d’attente pouvant accueillir huit personnes, un bureau privé pour les consultations et une salle d’examens avec l’équipement des plus modernes, soit : une table d’examen de modèle récent, le nécessaire pour faire des plâtres, réparer des plaies et même enlever des corps étrangers dans l’œil et évidemment un appareil pour stériliser les instruments.
Le curé de la paroisse avait annoncé à toutes les messes du dimanche précédent qu’un jeune médecin ouvrait son bureau de consultations le lendemain, et qu’il recevrait les clients du lundi au vendredi de deux heures à quatre heures de l’après-midi et les lundi, mercredi et vendredi le soir de sept heures à neuf heures.
Or, le lundi en question dès deux heures j’étais en poste, à mon bureau, accompagné de ma réceptionniste pour accueillir notre premier patient. Hélas personne ne vint !!! Ne désespérant pas. Le soir à sept heures nous étions de nouveau en poste. Une patiente se présenta vers sept heures et demie…Enfin la glace était cassée…
Ce fut la seule de la soirée, et l’après-midi fut également la seule de toute ma pratique médicale où il ne se .présenta personne. En effet, quelques années plus tard, j’ai du déménager dans des locaux plus spacieux d’une superficie de 1400 pieds carrés ayant une salle d’attente pouvant asseoir 24 personnes, deux salles d’examens, un bureau de consultations très grand et j’étais assisté par une secrétaire médicale et une réceptionniste.
1 Comments:
J'ai lu une bonne partie de vos souvenirs et j'ai beaucoup apprécié. Vous dites avoir commencé en 1951. Je ne sais pas si vous prenez les messages étant donné que le tout semble daté de 2006 mais j'aimerais bien savoir si vous avez connu un certain Docteur Magella Caux de l'hôpital du Saint-Sacrement de Québec. Il est décédé depuis déjà plusieurs années. Ce docteur ainsi qu'un autre médecin Docteur Hallé dont je n'ai malheureusement pas de prénom m'ont sauvé la vie alors que je n'avais que 22 mois. C'était en 1958. Probablement que vous avez entendu parler d'une trachéotomie d'urgence pour une épiglottite aiguë. Dans le temps, on appelait ça une épiglottite sur-aiguë de l'enfance. Cette chirurgie se pratiquait couramment chez les personnes âgées mais pas chez les enfants. J'ai été sauvée in-extrémis. J'ai été une vedette longtemps par la suite lorsque je consultais à cet hôpital. On me faisait faire le tour de l'hôpital car les médecins étaient fiers de leur travail. Ils étaient des héros à mes yeux.
Je demande cela à tout hasard car je cherche à trouver des personnes qui ont cotoyé ces médecins. Je ne sais pas si le Docteur Hallé est toujours vivant non plus. Il semble que j'ai été dans les premiers enfants à subir cette chirurgie au niveau de la trachée afin d'y mettre une petite canule pour me permettre de respirer à nouveau.
Si vous avez des informations et si je peux vous écrire en privé, j'apprécierais grandement en savoir plus.
Merci pour nous avoir fait quelques révélations de votre travail. C'est très intéressant.
Je reviendrai vérifier ici si vous m'avez répondu.
Bonne continuité.
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