Souvenirs d'un vieux Doc




     Souvenirs de ma pratique médicale
     comme médecin de famille
     dans la ville de Québec.

samedi, septembre 02, 2006

Médecin des pauvres

« La pauvreté est la pire forme de violence » Mohandas Gandhi


Des québécois charitables et merveilleux


Le fait de pratiquer la médecine dans un quartier peu favorisé impose au praticien une certaine responsabilité envers ceux qui sont éprouvés.

Le 22 décembre 1959, j’ai vécu une expérience qui fut pour moi très enrichissante. Un incendie majeur avait détruit un édifice à logements situé à un coin de rue de mon bureau. Plusieurs familles perdirent tous leurs biens et se trouvèrent à la rue. Devant un tel désastre, j’ai décidé d’intervenir pour les aider. J’ai communiqué avec monsieur Saint-Georges Coté, animateur de radio très populaire et qui était en ondes, à ce moment-là, pour qu’il invite la population a venir en aide à ces familles pauvres en faisant parvenir des dons en nourriture ou vêtements à mon bureau.

À ma grande surprise, en l’espace de quelques heures, des milliers de produits d’épicerie et de vêtements, arrivent de toutes parts et inondent ma salle d’attente. Je fais appel aux membres de l’Ambulance Saint-Jean, leur demandant de venir se joindre à ma secrétaire et aux nombreux bénévoles pour mettre de l’ordre dans tous ces objets et préparer des paniers de provisions.

En l’espace de 36 heures on avait recueilli plus de 19 000,00 $ en nourriture, vêtements et argent; six heures après le début de l’incendie, tous les sinistrés, soit plus d’une cinquantaine, étaient relogés et avaient assez d’aliments pour se nourrir durant le mois de janvier. Le surplus de vêtement a été remis à la société Saint-Vincent de Paul locale. On a même dû faire un appel spécial, à la radio, pour demander aux gens de cesser d’envoyer des dons.



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