Souvenirs d'un vieux Doc




     Souvenirs de ma pratique médicale
     comme médecin de famille
     dans la ville de Québec.

samedi, septembre 02, 2006


Situations cocasses


Il m’est arrivé, à certains moments d’être, bien malgré moi, plongé dans des situations délicates, amusantes et même, parfois, burlesques. En voici quelques exemples.


Impatience mise à nu

Une patiente, d’apparence bien ordinaire, âgée d’environ 25 ans se présente, pour la première fois à mon bureau pour consultation. Après avoir fait son histoire médicale, qui était sans particularité, elle me demande de lui faire un prélèvement vaginal pour confirmer l’absence ou la présence d’un cancer du col utérin. Demande tout à fait légitime. On passe dans la salle d’examens, mais au même moment le téléphone sonne dans mon bureau. Je lui demande de se dévêtir, de s’allonger sur la table d’examens et de se couvriravec le drap mis à sa disposition pendant que je vais répondre au téléphone.

La conversation téléphonique s’allonge quelque peu. Quelle ne fut pas ma surprise, tout à coup, de voir la patiente, complètement nue, venir s’asseoir sur le coin de mon bureau, avec un sans gêne incroyable. Une fois la conversation téléphonique terminée, je lui fis remarquer que je n’appréciais guère cette conduite de mauvais goût, elle me répondit par un sourire qui me parut pour le moins équivoque.


Ha! L’éducation

Une maman se présente au bureau avec son fils d’environ 9 ans. Celui-ci est porteur d’un énorme et douloureux furoncle au bout de l’index. J’explique à l’enfant que je vais lui faire une anesthésie locale, crever son abcès pour évacuer le pus et ainsi enlever la tension et faire disparaître la douleur. Il me rétorque aussitôt : « Mon Taber…, t’es mieux de pas me faire mal !» Devant une telle réplique la mère me dit : « Excusez le, c’est dans la rue qu’il apprend ce langage. Que voulez-vous ? On fait notre possible pour bien les élever et ils se gâtent au contact de voyous » Je lui dit de ne pas s’en faire que j’avais déjà connu pire.

Après avoir terminé mon intervention et fait un beau pansement sur le doigt, la maman quitte avec son fiston et je l’entends lui dire : « Mon p’tit Chri…, tu vas en manger une Câli..., rendu à la maison! Ça t’apprendra à bien parler devant le docteur! »

Je me suis dit; « je crois que l’éducation de l’enfant se fait surtout à la maison, car la malheureuse maman avait un langage de sacristie beaucoup plus élaboré que celui des gamins de la rue. »



1 Comments:

Blogger Cloutov said...

Vraiment marrant! :)

18:55  

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